La leucose féline (FeLV)
Pathogénie
C’est un rétrovirus qui est à l’origine de cette maladie. Il a la particularité de pouvoir s’installer dans les cellules de l’animal infecté (dans l’ADN) et d’y rester.
Il se transmet lors de contacts rapprochés et répétés avec un ou plusieurs chats infectés. Les chatons jusque 16 semaines y sont particulièrement sensibles. Les animaux plus âgés peuvent être infectés lorsqu’ils fréquentent des endroits où beaucoup de virus circulent (chatterie avec des chats porteurs de la maladie, terrains fréquentés par des chats sauvages). La mère peut le transmettre à ses chatons.
Signes cliniques
Les symptômes ne se développent le plus souvent que plusieurs mois, voire plusieurs années après la contamination. Ils sont très variés, étant donné que le virus peut avoir une action soit destructrice, soit oncogène. Les signes que vous observerez ne seront donc pas spécifiques de la maladie, et nécessiteront la plupart du temps des examens complémentaires pour arriver au diagnostic. Une des conséquences fréquentes de l’infection persistante par le virus de la leucose est l’apparition de tumeurs (lymphosarcomes, leucémie).
La leucose féline est également une cause importante de mortalité embryonnaire et foetale chez la chatte (infectée de manière persistante). Elle peut donc provoquer la perte des chatons avant la mise-bas.
Vaccination
Le vaccin se fait en général quand la situation l’exige, c’est-à-dire si le chat est susceptible d’avoir des contacts avec des chats infectés. Votre vétérinaire déterminera l’utilité de cette vaccination pour votre chat. Elle peut se faire le plus souvent à partir de 8-9 semaines, avec un rappel obligatoire à 12 semaines. Certains vaccins ne sont réalisables qu’à partir de 12 semaines, avec un rappel à 16 semaines. Le rappel se fait anuellement.
Diagnostic
Un test de diagnostic simple est disponible, à partir d’un prélèvement sanguin. Il est intéressant de le faire chez un chat recueilli, qui vient de l’extérieur ou d’une chatterie où les chats ne sont pas testés. Demandez-le aussi au vétérinaire avant d’introduire un chat de statut inconnu dans un groupe de chats, ou avant de tenter une saillie si le statut de l’un ou l’autre des protagonistes n’est pas connu.
Comme vous pouvez le constater, ces maladies, et d’autres, causent chez votre animal des signes cliniques qui parfois se ressemblent. D’autre part, deux animaux souffrant d’une même maladie peuvent présenter des symptômes très différents. Un examen clinique réalisé par le vétérinaire, éventuellement associé aux examens complémentaires qu’il jugera utiles, sont nécessaires pour obtenir un diagnostic exact, qui permettra de traiter adéquatement votre animal.